Créé en 1989, le Parc National de la Guadeloupe est l'un des dix parcs nationaux de France, et le premier crée dans les outre-mers. Il est composé d'une multitude de paysages, abritant une des forêts tropicales les mieux conservées des Petites Antilles, des espaces marins exceptionnels composés de récifs, d'herbiers et d'une vaste mangrove.

Aujourd'hui sa vaste zone d'adhésion lui permet de s'engager dans le développement durable aux cotés des communes adhérentes de la charte de territoire.

La charte

La charte du Parc national de la Guadeloupe a été approuvée en conseil d’Etat par décret n° 2014-48 du 21 janvier 2014. Elle définit le projet du territoire pour quinze ans. Elle concerne à la fois le cœur, l’aire maritime adjacente et l’aire d’adhésion. Seize communes ont adhéré à ce projet collectif en faveur de la protection et du développement du territoire, et d’un mode de vie harmonieux et durable.

Une alliance entre l’homme et la nature

La relation entre l’homme et la nature est au cœur du projet de territoire. La protection des patrimoines naturel, culturel et paysager est centrale, mais ce sont aussi ces patrimoines qui constituent le support essentiel de l’économie et de la vie sociale du territoire.

Les engagements des communes

L’implication et la mobilisation des communes qui ont adhéré à la charte est un élément essentiel à la réussite du projet de territoire. Les communes adhérentes sont concernées par différents niveaux d’engagement : des engagements minimaux prévus par la loi et des engagements individuels inscrits dans les conventions d’application de la charte.

Les conventions d’application

Des conventions d’application de la charte sont signées entre l’établissement public du Parc et chacune des communes adhérentes. Ces conventions triennales permettent de planifier la mise en œuvre concrète des orientations, des mesures de protection, valorisation et développement durable, et plus particulièrement des engagements pris par les communes.

Les actions identifiées dans ces conventions correspondent aux missions fondamentales du Parc dans la zone cœur et aux projets définis avec les collectivités et autres acteurs de l'aire d'adhésion. Elles sont portées par le Parc national ou par des collectivités locales, des structures socioprofessionnelles ou des associations. Ces actions contribuent à l’amélioration du cadre de vie, de l'économie locale et à la préservation des patrimoines. Dans certains cas, le Parc national assure la maîtrise d'ouvrage des actions. Pour d'autres projets, il intervient comme partenaire technique, partenaire financier ou simplement en qualité de personne publique consultée.

Les communes adhérentes au PNG
En date du 01/01/2017,

Les 16 communes adhérentes sont actuellement:
Abymes, Anse Bertrand, Baillif, Capesterre Belle-Eau, Deshaies, Gourbeyre, Goyave, Lamentin, Morne-à-l’eau, Petit-Bourg, Petit-Canal, Pointe-Noire, Port-Louis, Sainte-Rose, Vieux-Fort, Vieux-Habitants.

Objectifs
La Guadeloupe possède encore de beaux ensembles naturels bien conservés tels que le massif forestier de la Basse Terre ou le Grand Cul-de-Sac marin. Au-delà de ces grands complexes bénéficiant d’assez larges statuts de protection, les pressions anthropiques sont incontournables avec tous leurs effets délétères sur l’environnement.

Les grands enjeux sont donc ceux liés aux impacts directs et indirects sur les écosystèmes et les ressources naturelles qui fournissent à la fois un cadre de vie, une valeur économique et plus généralement un patrimoine commun.

L’homme agit au travers de ses activités sur la nature et modifie plus ou moins profondément les écosystèmes jusqu’à les domestiquer à son service à l’exemple de l’agriculture, de l’aquaculture ou de l’élevage mais aussi les détruit irréversiblement par ses aménagements et par les flux de pollution qu’il engendre.

La Guadeloupe possède sur une surface de seulement 1 700 km2 des espaces d’une très haute naturalité très peu perturbés tels que les forêts humides des sommets de la Basse Terre et des espaces plus ou moins artificialisés ou impactés par les activités humaines qui portent l’empreinte de son histoire. Il n’est pas de raison de les opposer, la nature ne connaissant pas de frontières, mais de veiller pour les uns à consolider leur connaissance et leur conservation face aux usages présents et aux impacts des changements globaux ; pour les autres à pouvoir préserver des fonctionnalités essentielles dont dépendent les ressources exploitées par l’homme (l’eau, les sols, le bois, les espèces commerciales…) et ses paysages - directement liés à l’attractivité touristique de la Région.

L’accroissement constant des populations et le développement qui l’accompagne imposent, sur un espace insulaire exigu, un devoir l’excellence et d’innovation dans l’aménagement du territoire et la préservation du patrimoine. La prise en compte de l’identité culturelle de ce territoire dans les choix d’aménagement de gestion des territoires est une condition essentielle de réussite.

De la terre à la mer, parmi les grands enjeux identifiés dans les objectifs et orientations de la charte de territoire, un certain nombre de mesures impliquent clairement des besoins pour lesquels la science a un rôle à jouer. Ces grands sujets d’étude devront impérativement mobiliser les sciences humaines qui contribueront à une meilleure compréhension des processus et à la mise en œuvre plus efficace des mesures à déployer.

L’établissement public du parc doit au travers de son action directe et indirecte dans le domaine scientifique apporter de la substance à la mise en œuvre des politiques publiques en faveur de la préservation du patrimoine. Les questions de recherche doivent être approfondies dans une vision pluridisciplinaire intégrant les sciences humaines.

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