Au coeur de la presqu'île de la Caravelle, se nichent ses ruines majestueuses. L'habitation est portée pour la première fois sur une carte en 1773.
Le château pourrait n'être qu'une simple habitation semblable à beaucoup d'autres sucreries du XVIIIe siècle, mais au vu de l'importance des bâtiments et du rôle de la famille au nom de laquelle elle est rattachée, cette habitation s'auréole de mystères et devient un exemple intéressant pour l'étude de l'histoire de la Martinique au XVIIIe siècle.

Les ruines actuelles ne comptent que huit chaudières, ce qui laisse penser que l'activité sucrière n'y était pas si développée au vu de l'étendue des bâtiments.

Le Château serait un lieu de contrebande. En effet l'existence d'entrepôts, de coffres, d'appontements dans ce lieu isolé rend plus que probable la pratique d'une activité commerciale clandestine.
Aujourd'hui une grande partie du château fait partie de la réserve naturelle gérée par le Parc Naturel Régional. A ce titre il est un site particulièrement protégé. (Site classé actuellement parmi les monuments historiques.)

Une brève histoire des Dubuc :

C'est en 1657 Pierre Dubuc, un normand originaire de Dieppe (Seine-Maritime), débarque à la Martinique et s'installe à La Trinité.

Homme d'armes, il prend part à des expéditions de guerre et participe activement à la bataille contre les Caraïbes. C'est son troisième fils, Balthazar qui s'établit à La Caravelle. La famille Dubuc a détenu l'essentiel des terres du quartier Tartane. [nb. Une tartane, petit bâtiment marin de la Méditerranée aurait échoué dans la baie au XVlIIeme siècle.]

Aujourd'hui, les mines du Château DUBUC constituent le troisième site le plus visité en Martinique après Saint-Pierre et le domaine de la Pagerie aux Trois-Ilets.

On peut y voir : les ruines de la sucrerie, des cachots d'esclaves et le micro-musée qui vous permettra d'en savoir plus sur l'histoire de l'habitation et de ses habitants.

La légende d'Aimée Dubuc de Rivery :

L'histoire rapporte le curieux destin de cette lointaine descendante de Pierre Dubuc.
Encore jeune elle fut capturée par des pirates et conduite à Alger. Le Dey la livra comme esclave au grand Turc, son maître, Selin II (cf image ci-contre)
Celui-ci fut frappé par sa beauté et elle devint la favorite du Harem. Son fils devint en 1806 le Sultant Mahmoud II. Selon les historiens, cette légende n'aurait aucun fondement historique... mais qui sait...

Horaires des visites : 8h30 à 17h30
Tous les jours visites guidées sur demande
Tarifs : enfants : 6 F - Adultes : 15 F

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