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La distillerie Dillon doit son nom au régiment royal irlandais du comte Arthur Dillon, qui tenait ses quartiers près de Fort-de-France en 1779. En 1857, Pierre Hervé, maire de Saint-Pierre, acquiert la Dillon. Il la regroupe avec une partie de ses terres voisines de Valmenière et forme la plantation Dillon.
Après l’abolition de l’esclavage, il engage des travailleurs indiens et chinois pour cultiver ses terres. Il construit une belle sucrerie, sur le modèle de celles du Père Labat mais, en 1866, la crise s’abat sur l’activité sucrière et il est ruiné. La Dillon est vendue aux Duchamp de Chastaigne. Louis Domergue épouse la fille de la famille, Emilie Duchamp, et dirige la société. En 1869, la Dillon devient société anonyme. Une nouvelle rhumerie est construite en 1869-1870. En 1891, un cyclone dévaste Fort-de-France. Louis Domergue a un bras broyé sous les décombres. Il est amputé et meurt.
La succession est gérée par Raphaël Domergue qui, en 1928, reconstruit les bâtiments actuels. En 1967, la Dillon est reprise par une société familiale bordelaise, la société Bardinet. Elle investit en quelques années plus de 10 millions de francs pour en faire la plus moderne distillerie de la Martinique. Le rhum Dillon est connu et vendu dans plus de 18 pays dans le monde. Dillon fabrique des rhums agricoles blancs, des rhums vieux et du sirop de canne.
Tous les rhums bénéficient de l’appellation A.O.C. La gamme s’étend du rhum blanc agricole commercialisé à 50°, 55° et 62°, aux rhums vieux vieillis en fûts de chêne (de 4 à 12 ans plus le « hors d’âge ») en passant par le sirop de canne.
Du lundi au vendredi de 9h à 16h.
Le week-end sur réservation.